Voici un article qui végétait dans les brouillons depuis presque trois ans que je vous livre tel quel.
Comme me le faisait gentiment remarquer Slyrunner sur le forum de la BRS, je concluais mon billet sur l’édition 2015 par ces mots : « L’année prochaine on ne m’y prendra plus, je continuerai d’intégrer du dénivelé tout au long de l’été histoire de ne pas être pris au dépourvu ».
Comment dire… Hum, disons que ça m’était un tantinet sorti de l’idée.
À ma décharge, je ne prévoyais pas de participer à la course cette année. J’ai commencé à la mi-juillet un plan d’entraînement suivant la méthode Hanson qui devait m’emmener jusqu’au marathon des Alpes-Maritimes le 13 novembre.
Plan dont ma propension à la procrastination a eu raison fin août. Le lundi de la septième semaine je me suis dit « bah, je ferai la sortie ce soir plutôt que ce matin » et je suis resté au lit. Le soir je me suis « demain matin ce sera bien aussi » et de fil en aiguille j’ai remisé le plan aux oubliettes ce qui fait que je me pointe au Trail de massif des Brasses sans avoir couru pendant sept semaines consécutives.
Ce n’est pas tout à vrai, le dimanche précédent la course j’ai couru 6,5 km qui m’ont anéanti les mollets, et le lendemain, pour traiter le mal par le mal, 3,5 km de plus qui m’ont fait clopiner le reste de la semaine.
La course
Alors que dire de ma course, sinon qu’elle a été courte ? Au bout de 800 m le parcours s’élance à l’assaut de la pente, et je passe en mode marche. Dès le deuxième kilomètre (20% de pente moyenne) j’ai les cuisses qui rouspètent, les triceps qui souffrent à force de pousser sur les bâtons et je passe en mode balade forestière. Je fais des pauses, prends des photos, profite du paysage. Je m’écarte du tracé pour ramasser un amadouvier et l’emballer dans mon Camelbak.
Très tôt je sais que je n’irai pas au bout : je suis venu pour rencontrer ‘en vrai’ les gens que je connais par forum ou réseau social interposé. Tout le temps que je passerai à crapahuter dans la forêt, je ne le passerai pas avec les autres au village. La décision est vite prise, je rends ma puce de chronométrage à une bénévole au bas d’une descente et poursuis jusqu’au parking de la Chaîne d’Or où je profite de la voiture d’une autre bénévole pour retourner au village.
Le parking de la Chaîne d’Or, ou la fin de l’épopée après 5,6 km de promenade